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Photo du rédacteurSexyDoo

Assistant sexuel bénévole

Dernière mise à jour : 28 avr. 2018

Je les avais rencontrés au détour d'une promenade dans un large chemin herbeux. Ils étaient quatre : le père, la quarantaine élégante et sportive ; la mère, dont l'habillement moins soigné laissait penser qu'elle était sans emploi ; la fille, grande bringue athlétique à la poitrine étonnamment plate ; le fils, grand et maigre à faire peur dont la démarche saccadée et grotesque trahit un lourd handicap physique et, sans doute, mental. Sa tête se contorsionne à chaque mouvement et son bassin se tord pour propulser ses jambes en une marche bancale et hésitante. Habitué par mon ancien métier au contact des infirmes moteurs cérébraux, je le contemple avec bienveillance et intérêt. La demoiselle me jette un regard étonné tandis que le père et la mère me toisent en souriant. Je les croise et les dépasse. Je fais quelques pas encore quand soudain je sens une main qui agrippe la mienne. Je me retourne et me retrouve face à face avec l’homme qui bredouille « je peux vous parler ? ».

Pour ce faire il m'attire un peu à l'écart dans une petite clairière qui borde le chemin. Je suis étonné qu'il n'ait pas lâché ma main. Il la caresse d'ailleurs machinalement. Il semble gêné puis, bafouillant à demi, finit par m'expliquer que je semble plaire à son fils et qu'il aimerait que j'accepte d'être son assistant sexuel. Toute la famille arrive de Suisse où cette pratique, illégale en France, est courante. Je suis dubitatif mais mon regard trahit un intérêt qui n'échappe pas à mon interlocuteur. L’expérience me tente intellectuellement mais je ne sais si je pourrai donner l’illusion de l’envie érotique à ce partenaire difforme. Il insiste : « pouvez-vous vous mettre nu pour qu'il confirme son attirance ». J'hésite une fraction de seconde puis, alors que le reste de la famille nous rejoint, je commence à me déshabiller. En ce début de printemps, je porte un jean moulant et un polo près du corps à même la peau. C’est la première fois que je me livre à un strip-tease devant autant de personnes. Aucun ne me quitte des yeux. Ils se comportent comme si mon anatomie assez quelconque évoquait l’intérêt. Je me sens ridicule à me tortiller ainsi en public pour sortir de ma chrysalide de tissu. Me voici donc rapidement dénudé et exhibé.

Le résultat ne se fait pas attendre. Le fils se précipite sur moi alors que son père le retient et freine ses ardeurs. La mère et la fille ont un sourire de satisfaction doublé d’un regard polisson. Sa caresse est brutale et très intrusive. Il m'embrasse violemment en entrant une langue démesurée dans ma bouche. Ses mains osseuses rendent le contact peu agréable, et pourtant… Pourtant je ressens une émotion épidermique et je m’enflamme peu à peu. Il étrille douloureusement mon sexe, écarte mes cuisses et tout mon corps se met en quatre pour faciliter et accompagner son geste. Il s’intéresse à mon dos, sépare mes fesses et fouille d'un doigt dans mon cul, puis de deux, d'un geste tournant qui me dilate doucement. Ma respiration se fait haletante et mon cœur s’accélère au point de le ressentir qui cogne dans mes tempes. Je ne suis pas étonné lorsqu'il me jette à quatre pattes. Son père le dénude jusqu'à la ceinture. Son long sexe fin entre facilement en moi. Il me pilonne avec une vigueur que je n'ai jamais connue. Je suis sans cesse projeté vers l'avant. Le père finit par caler mes épaules avec ses jambes qui encadrent ma tête. Les deux femmes me gratifient gentiment de quelques caresses dans le dos pour atténuer la pénibilité de la scène. Le jeune est au comble de l'excitation ; il hurle et se répand en longues saccades dans mes tripes accueillantes. Étonnante sensation!

Je le crois satisfait. Mais il est depuis trop longtemps à la recherche d'un objet sexuel. Il arrache sa chemise et reprend son étrillage. Je suis pétri, griffé, ballotté, bousculé, labouré. Il écarte mes fesses et entre à nouveau deux doigts dans mon cul. Il me jette à terre écartelé, force l'angle formé par mes jambes jusqu'à ce que la douleur me tire un cri. Il détrempe ma rondelle de sa salive et me sodomise à nouveau. Il est complètement relâché, collé à moi, nu comme un ver. Je sens sa peau sur mon dos, mes fesses, mes jambes et mes bras. Il embrasse ma nuque et commence à s'agiter plus doucement que la première fois. Mon anus est maintenant complètement érotisé et il me tire à chaque mouvement de petits cris de gorge. Mon corps s'agite et amplifie les ressauts. Nous vibrons à l'unisson. Il n'est pas un cm² de ma peau qui ne soit réceptive. Je tremble, palpite, tressaille, grelotte, ondule pour le plus grand plaisir de mon amant. Il me le rend bien le bougre. Je sens ses mains maladroites qui serrent mes bras, ses mollets qui caressent les miens, son ventre qui épouse mes fesses, ses bourses qui claquent à mon entrejambe. Mon torse et mes cuisses reposent douillettement sur un lit de feuilles. Mon sexe pénètre ce tapis comme si je faisais de l'amour à la terre. Lorsque nous explosons de plaisir, nous rivalisons de vocalises si convaincantes que le reste de la famille applaudit. Quand nous nous séparons, la mère et la sœur rhabillent mon amant tandis que le père m'aide à me relever et à me vêtir. Nous nous quittons sur la promesse de nous retrouver bientôt à leur domicile.

La semaine qui suit me voit de nombreuses fois réveillé la nuit par des rêves mettant en scène de langoureux amants difformes experts en plaisir charnel. Je suis « habité » par mon nouveau rôle et néglige tous les actes de la vie courante. Au travail, je suis distrait et peu fiable. A la maison, je ne prête attention à personne et me refais en permanence le film de cette étonnante rencontre. Dans le bus, je rate mon arrêt. A pied, je traverse au carrefour sans regarder. Le soir, je visionne de bien décevants films porno en espérant y trouver quelque excitation qui ne vient pas. Bref, je m’ennuie et ne pense qu’à ce que je vais retrouver à la fin de la semaine. Le week-end suivant je prends un soin tout particulier de ma toilette. J’épile mon torse, mon sexe, mes aisselles, mes fesses. Je parfume mon corps d'un précieux onguent. Je me vêts d'un sarouel, d'une ample tunique et de nu-pieds. Pendant tout le chemin, je me sens électrisé. J’ai envie d’être nu et le frottement de ma vêture m’est insupportable. Ma peau me semble incandescente et mon corps entier semble se préparer à son but ultime : jouir pour faire jouir. Je sens mes poumons, mon cœur, mes viscères érotisés. Je me sens profondément prêt à me mettre tout entier au service de mon soupirant.

Lorsque j'arrive au domicile de mes nouveaux amis je n'ai, une fois de plus, pas le temps de faire connaissance. Mon amant m'entraîne au jardin dans une sorte de labyrinthe de haies. Il essaie de m'arracher ma tunique et je comprends vite qu'il m'appartient de me dénuder sans attendre. Je l'aide également à se mettre à nu. Nous commençons à nous embrasser et tombons au sol. Je couvre son corps de baisers tandis qu'il lèche les espaces fraîchement épilés. Son sexe durcit peu à peu et je le prends bouche avec l'envie de lui faire découvrir de nouvelles sensations. Mais le bougre a de l'expérience. Nous voici en 69, les sexes largement empalés dans nos bouches. Il se fatigue vite, me pousse et roule sur lui-même. Le voici jambes écartées qui m'offre son dos et son séant. Je saisis fermement ses maigres fesses, les dissocie brutalement et entre doucement la pointe de ma langue dans son fondement. Je suis étonné de la souplesse de son sphincter qui s'écarte petit à petit pour me laisser faire mon office. Lorsque j'y présente mon phallus, j'y entre comme dans du beurre et puis m'agite tout à mon aise. Moins bien doté que mon amant, j'entre et je sors sans cesse avec beaucoup de facilité. Après quelques minutes de ce traitement, il m'éjecte, me plaque au sol sur le ventre et me prépare pour satisfaire son désir. Mes fesses sont écartées, mon sphincter distendu, ma prostate brutalement massée. Je suffoque et m’enivre. Impatient, il m’encule rapidement et s’agite au prix, pour moi, d'une douleur légère. Puis mon cul s'assouplit et je sens à nouveau monter le plaisir que j'avais connu dans cette petite clairière. Au bout d'un bref instant, je sens sa queue qui tressaute et sa chaude semence qui s'éparpille dans mon colon. Même si la jouissance est moins forte, je suis heureux du plaisir que je lui donne. Il reste ainsi, un long moment étendu sur mon dos, étonnamment léger. J’aime le contact de sa peau douce et fine. Lorsque nous nous relevons, il m'interdit de me rhabiller et me prend par la main pour aller rencontrer sa famille. Nous traversons le grand jardin, nus et indécents. Mon fondement enflammé m’oblige à des contorsions qui me font ressembler à une péripatéticienne en plein racolage. Etonnamment, cela me plait au moins autant qu’à mon partenaire. De loin en loin, il m’encourage de petites tapes imprécises sur les fesses que je reçois avec plaisir.

Une douche agitée plus tard, nous voici, toujours aussi dénudés, douillettement installés dans les canapés de la véranda en train de deviser de choses et d'autres. Mon amant communique par phrases incomplètes, onomatopées et grognements. Il est vautré dans un fauteuil, jambes largement écartées et sexe à demi dressé. Le reste de la famille, en vêtements de détente, ne s’intéresse qu’à moi (et un peu à mon anatomie). Ils me racontent leur installation récente dans la région, la découverte des gens et des mœurs, la difficile intégration du fils dans le village et à l'école. Je me sens terriblement nu et paradoxalement content d’être ainsi exhibé. Au bout d'un moment, le père et la mère sont assis à mes côtés. Leurs mains se posent successivement sur mes cuisses puis bougent en délicates caresses. Ce geste me met un peu mal à l'aise car mon sexe commence à manifester le plaisir qu'il a de sentir ce doux contact. Puis la fille se lève, nous contourne et commence à me masser les épaules. J'ai maintenant l'impression d'être un objet sexuel à la disposition de toute la famille. Pourtant ils n'en tireront aucun bénéfice et, lorsqu'ils m’auront bien excité, s'en remettront au fils et frère pour faire tomber ma fièvre. Un nouveau 69 plus loin, j'aurai enfin le droit de me revêtir et de m'éclipser vers mes pénates.

Pendant des mois je me délecte de ce rituel. Ce bénévolat devient de facto mon activité principale, en tout cas celle qui occupe mon esprit. Je suis en permanence tendu vers ces brèves rencontres autant pour satisfaire son amant que pour recevoir l'attention et les caresses de sa famille en reconnaissance. Un beau jour ils déménagent me laissant dans un étrange sentiment de vide qui se prolonge quelques mois. Cette période de ma vie m'a laissé un intense souvenir. Je n'ai jamais réussi à savoir si ce sentiment de bonheur partagé était lié aux nouveaux attraits d'une intense relation homosexuelle ou au sentiment d'une utilité sociale fondamentale. À tout moment j'avais l'impression d'être au centre de la relation familiale et la qualité de leur accueil ne s'est jamais démentie. Mon amant en a tiré un plaisir visible et m'en a remercié de mille attentions. Je serais malhonnête si je ne disais que cette expérience m'a apporté mille jouissances d'une qualité sans pareil. Mais altruisme et plaisir font souvent bon ménage ! J’en suis d’autant plus persuadé que j’ai, depuis cet épisode, proposé mes services sexuels à une association gestionnaire d’établissements pour handicapés. Ce que j’y découvre va au-delà de mes espoirs les plus fous…


Auteur Emile.


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